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MARC AURELE (121 - 180) Article Wikipédia ici
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"Greek old Face"
Bibliographie : Marc-Aurèle, Pensées, éd. Les Belles Lettres, Paris, 1975, trad. A. I. Trannoy |
Art : "Aucune nature n'est inférieure à l'art, car les arts ne consistent qu'en l'imitation de la nature" (Pensées, XI, 10) "Dans l'art de l'écriture comme de la lecture, tu ne peux passer maître avant d'avoir été élève. C'est beaucoup plus vrai dans la vie." (ibid, XI, 29) |
Bien : "œndon sk£pte œndon ¹ phg¾ toà ¢gaqoà kaˆ ¢eˆ ¢nablÚzin dunamšnh, ™¦n ¢eˆ sk£ptVj" "Fouille en dedans. C'est en dedans qu'est la source du bien et qu'elle peut jaillir sans cesse, si tu fouilles toujours" (Pensées, VII, 59) "Vivre toujours parfaitement heureux. Notre âme en trouve en elle-même le pouvoir, pourvu qu'elle demeure indifférente à l'égard des choses indifférentes." (ibid, XI, 16) |
Destin : "Rien n'arrive à aucun homme qu'il ne soit naturellement capable de supporter." (Pensées, V, 18) "Qui a vu le présent a tout vu, et tout ce qui a été depuis l'infini et tout ce qui sera à l'infini; car toutes choses ont même origine et mêmes aspects." (ibid VI, 37) |
Dieu intérieur (tÕn œndon da…mona): Il y a chez Marc Aurèle la forte idée d'un guide, Dieu intérieur. "Qu'est-ce donc qui peut nous guider? Une seule et unique chose, la philosophie. Et celle-ci consiste à veiller sur le Dieu intérieur, pour qu'il reste exempt d'affront et de dommage, qu'il triomphe des plaisirs et des peines, qu'il ne fasse rien à la légère, qu'il s'abstienne du mensonge et de la dissimulation." (Pensées B, 17) |
Eternité : "Changer, voilà ce qu'aime faire la nature universelle et c'est selon ses plans que tout se produit [heureusement], tout s'est produit sous le même aspect depuis l'éternité et se reproduira sous d'autres formes analogues à l'infini." (Pensées, IX, 35) "Les Pythagoriciens (prescrivaient) de lever les yeux vers le ciel de bon matin afin de se rappeler ces êtres qui accomplissent éternellement leur tâche sans dévier de leur route ni varier, leur discipline, leur pureté, leur nudité, car rien ne voile les astres." (ibid, XI, 27) |
Harmonie : "Considère fréquemment la cohésion de tout ce qui existe dans le monde et les étroits rapports des choses entre elles. En un sens, toutes s'enchaînent les unes aux autres et toutes, pour cette raison, sont amies entre elles. Elles tiennent toutes les unes aux autres à cause du mouvement bien ordonné, du concert parfait et de l'union de la substance." (Pensées, VI, 38) |
Imagination : "Efface les idées imaginaires en te répétant constamment : Il dépend de moi en ce moment qu'il n'y ait en cette âme-ci ni la moindre méchanceté, ni désir, ni en général aucune agitation. Je vois toutes choses comme elles sont et je tire parti de chacune selon sa valeur. N'oublie pas ce pouvoir que tu possèdes naturellement." (ibid VIII, 29) "Ne te laisse pas troubler par l'imagination de toute ta vie ; n'embrasse pas en pensée les si grandes et si nombreuses épreuves qui te seront survenues probablement ; mais à chacune des épreuves présentes, demande-toi : "Qu'y-a-t-il d'insupportable et d'intolérable?" Tu rougiras d'en faire l'aveu. Ensuite, rappelle-toi que ce n'est pas l'avenir ni le passé qui t'accablent, mais toujours le présent. Et celui-ci se rapetisse à l'infini, si tu le circonscrit lui seul et si tu convaincs d'erreur ton intelligence, quand elle se croit incapable de l'affronter isolément." (ibid VIII, 36) |
Immortalité de l'âme : Livre IV, 21, Marc-Aurèle se demande comment l'air peut contenir toutes les âmes éteintes depuis l'éternité. Alors que la terre contenant tant de corps ensevelis depuis tant de siècles les décomposent, il en est un peu de même de l'air qui conserve les âmes quelque temps, puis ces dernières "se transforment, se répandent et s'embrasent dans l'universelle raison génératrice qui les reprend, et, de cette façon, permettent à d'autres âmes de venir occuper leur place." (IV, 21) |
Justice : "Tout ce qui arrive, arrive justement; Tu le découvriras, si tu observes avec exactitude. Je ne dis pas seulement : selon le rapport de conséquence, mais encore : suivant la justice, et comme si quelqu'un attribuait des lots eu égard au mérite." (Pensées, IV, 10) "¢tarax…a mn perˆ t¦ ¢pÕ tÁj ™ktÕj a„t…aj sumba…nonta, dikaiÒthj d ™n to‹j par¦ t¾n ™k soà a„t…an ™nergoumšnoij toutšstin Ðrm¾ kaˆ pr©wij katal»gousa ™p' aÙtÕ tÕ koinwnikîj pr©xai æj toàtÒ soi kat¦ fÚsin Ôn." "Impassibilité à l'égard des évènements qui résultent de la cause extérieure ; justice dans les œuvres dont la cause provient de toi, c'est-à-dire impulsions et actions qui se bornent exactement à se régler sur le bien social, parce que cela est pour toi conforme à la nature." (ibid IX, 31) |
Monde : "Considère sans cesse que le monde est comme un être unique, contenant une substance unique et une âme unique ; comment tout aboutit à une seule et même perception, la sienne ; comment il fait tout d'une seule impulsion première ; comment toutes choses causent à la fois ce qui arrive et quelle sorte de trame serrée, compliquée, elles produisent." (Pensées, IV, 40) |
Mort : "A l'idée que tu peux sur l'heure sortir de la vie, conformes toujours tes actions, tes paroles, tes pensées." (Pensées B, 11) "La mort est, au même titre que la naissance, un mystère de la nature." (Ð q£natoj toioàtoj, oŒon gšnesij, fÚsewj must»rion) (Pensées, IV, 5) "Tu as été formé comme partie. Tu t'évanouiras dans ce qui t'a donné naissance ou plutôt tu seras repris dans sa raison génératrice par transformation." (ibid, IV, 14) |
Nature universelle (¹ tîn Ólwn fÚsij): "La nature universelle emploie la substance universelle, comme une cire, pour modeler d'abord un cheval ; puis elle le refond et, de sa matière, elle se sert pour former un arbre, puis un homme, puis quelque autre objet. Et chacun de ces êtres n'a existé que pour in instant. Or un coffre qu'on démonte n'a pas plus à en souffrir que d'avoir été assemblé." (Pensées, VII, 23) |
Œuvre (œrgon) : "Le matin, quand il te coûte de te réveiller, que cette pensée te soit présente : c'est pour faire œuvre d'homme que je m'éveille." (Pensées, V, 1) "…chacun vaut ce que valent les buts qu'il s'efforce d'atteindre." (ibid VII, 3) |
Panthéisme : "Si je me souviens de ces vérités, je ne bouderai, en tant que je suis une partie, à rien de ce qui m'est assigné par le tout, car la partie ne peut souffrir de ce qui contribue au bien du tout. Le tout ne contient rien qui ne contribue à son bien. Toutes les natures ont cela de commun ; mais la nature du monde possède en outre ce privilège qu'aucune cause extérieure ne la contraint à produire rien qui lui soit nuisible. Me souvenant donc que je suis une partie d'un ensemble ainsi fait, j'agréerai tout ce qui arrive." (Pensées, X, 6) |
Raison (lÒgoj) : "Si l'intelligence nous est commune, la raison, qui fait de nous des être raisonnables, nous est commune." (Pensées, IV, 4) "Ton intelligence sera ce que la feront tes idées habituelles, car l'âme s'imprègne des idées." (Pensées, V, 16) |
Retraite : "…on peut, à toute heure de son choix, se retirer en soi-même. Nulle part on ne trouve de retraite plus paisible, plus exempte de tracas, que dans son âme, surtout quand elle renferme de ces biens sur lesquels il suffit de se pencher pour recouvrer aussitôt toute liberté d'esprit, je ne veux dire autre chose que l'état d'une âme bien ordonnée. Accorde-toi donc constamment cette retraite et renouvelle-toi." (Pensées, IV, 3) |
Vivre avec les Dieux : "Il vit avec les Dieux, celui qui leur montre constamment une âme satisfaite du lot qui lui est attribué et faisant toutes les volontés du Génie que Zeus a donné à chacun comme maître et comme guide, parcelle détachée de lui-même. Et ce Génie, c'est l'esprit et la raison de chacun." (Pensées, V, 27) "Alexandre, César, Pompée, que sont-ils auprès de Diogène, Héraclite, Socrate? (Pensées, VIII, 3)" |
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